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La relative
1. Définitions :
La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif
• relatif simple : qui, que, quoi, dont, où
• relatif composé : lequel, auquel, duquel… (qui intègrent à et de), mais aussi pour lequel, contre lequel (que l’on décrira comme une locution pronominale : préposition + relatif)
Le pronom relatif a deux rôles :
- c’est un mot subordonnant ; il introduit la relative ;
- il constitue un substitut du GN et assume à ce titre une fonction grammaticale dans la relative ( sujet, attribut, etc.) définie par le verbe de la proposition subordonnée
On distingue deux sortes de propositions relatives :
• les relatives avec antécédent (dites relatives adjectives)
• les relatives sans antécédent (dites relatives substantives)
1. La relative avec antécédent
La relative est dite adjective parce qu’elle fonctionne comme un adjectif – la substitution avec l’adjectif est souvent possible (Le ciel qui devenait rouge… le ciel rougeoyant…) – et elle est le plus souvent en fonction d’épithète de l’antécédent.
1. Si l’antécédent est une expression définie (nom propre, nom commun précédé d’un déterminant défini), la relative peut être :
• déterminative (dite aussi restrictive)
• non déterminative ( ou appositive, explicative)
2.1.1. Distinction entre relative déterminative et relative explicative
a. Soit la phrase : " Les étudiants qui ont travaillé ont été récompensés. "
La proposition relative sert ici à définir, dans l’ensemble des étudiants, un sous-ensemble d’étudiants qui travaillaient ; cet ensemble d’étudiants sera opposé à celui qui n’a pas travaillé. Dans un tel cas, la relative est dite déterminative : elle aide à déterminer l’identité de l’antécédent. Dans le français le plus correct, la relative est alors directement liée à la principale (pas de virgule)
L’air [que les prostituées fredonnent] change tous les jours. PP (l’effacement de la relative aurait pour conséquence de modifier le sens de la phrase, et notamment de l’antécédent dont la nature polysémique ne serait plus restreinte (l’air change tous les jours))
La fonction d’une relative épithète, quand elle détermine son antécédent, est donc double :
• elle définit l’extension logique de son antécédent, i.e. elle indique à quelle classe référentielle peut s’appliquer l’antécédent
• elle contribue à l’identification par le destinataire de l’énoncé du référent désigné par l’antécédent.
a. Soit la phrase : " Les étudiants, qui ont travaillé, ont été récompensés. "
Le référent de l’antécédent est déjà défini ( par le contexte ou la situation) et la relative ne contribue pas à son identification. Ici, par exemple, ce peut être tous les étudiants dont je viens de parler, ou tous ceux de mon cours, en totalité. Dans un pareil cas, la relative est explicative ( ou non déterminative) : elle apporte une explication accessoire.
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, [qui claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert]. S (la relative ne sert pas à l’identification des fuseaux que Sylvie agite ; elle apporte un complément d’information sur l’effet produit par ces fuseaux lorsque Sylvie les agite.)
2. Spécificité de la relative explicative :
• La relative explicative apportant une information en surnombre, elle se situe à un autre niveau d’énonciation, et peut de ce fait, être effacée sans porter atteinte à la complétude de la phrase, ou à l’identification de l’antécédent. Elle peut donc être détachée, au moyen de virgules ou de tirets. On marque une pause à l’oral.
• Puisqu’elle constitue un fait d énonciation distinct, la relative explicative admet l’addition d’un adverbe de phrase, ou d’une incise
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, qui ainsi/ justement/ claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert.
• de la même façon, elle seule peut être remplacée par une proposition indépendante coordonnée par " et " :
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, et ceux-ci claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert.
• seule la relative explicative admet le remplacement de " qui " par le relatif composé " lequel "
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, lesquels claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert.
• enfin, seule la relative explicative peut générer une valeur implicite de caractère circonstanciel ( cause, but, concession, hypothèse, implication)
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, si bien qu’ils claquaient avec un doux bruit sur le carreaux vert. (consécutive)
2. Spécificité des relatives déterminatives :
Sont régulièrement déterminatives
• celles dont l’antécédent est un pronom indéfini ou interrogatif
Je cherche quelqu’un qui pourrait m’aider / qui croyez-vous qui pourrait m’aider ?
Je n’ai jamais pu trouver quelqu’un qui sût m’aimer. S
• celles dont l’antécédent est actualisé par l’adjectif indéfini " tout "
Tout étudiant qui ne se sera pas présenté à l’examen final devra repasser à la session de septembre.
Puis elle était rentrée faire le compte de toutes les ouvertures qu'il allait falloir condamner pour rendre le logement habitable... GM
Je n'eus aucune joie de ce baiser dont bien d'autres obtenaient la faveur, car dans ce pays patriarcal où l'on salue tout homme qui passe, un baiser n'est autre chose qu'une politesse entre bonnes gens. FF(A)
• celles dont l’antécédent est accompagné d’une expression de l’exception ( le plus souvent l’adj. seul), d’un superlatif relatif, d’un numéral ordinal ( c’est le seul, le meilleur, le dernier que j’ai rencontré)
C'était un froid dimanche de novembre, le premier jour d'automne qui fît songer à l'hiver. GM
J’écrivis les lettres les plus belles que sans doute elle eût jamais reçues. S
1. Si l’antécédent est une expression non définie (nom commun précédé d’un déterminant indéfini),
On ne peut plus répartir les relatives suivant leur capacité à faciliter l’identification du référent, le propre de telles expressions étant d’avoir un référent qui n’est pas identifiable (pour le récepteur au moins.)
Cependant, certaines relatives apparaissent
• essentielles (on ne pourrait pas les supprimer, sans produire un énoncé non pertinent, souvent tautologique)
ex : Nerval a écrit un livre [qui s’appelle les Filles du feu].
Il y a des possédés que tient la hantise de la rue. PP 66
• d’autres accidentelles :
Une personne de très illustre naissance, qui possédait ce domaine, avait eu l’idée d’inviter quelques familles. S
Au-dessus de nous, en effet, dans un réduit où s'entassaient les pièces d'artifice noircies du dernier Quatorze Juillet, un pas inconnu, assuré, allait et venait, ébranlant le plafond, (…) GM
Elle eut même, dès qu'elle parla de son fils, un air supérieur et mystérieux qui nous intrigua. GM
[left][right][center
]1. Définitions :
La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif
• relatif simple : qui, que, quoi, dont, où
• relatif composé : lequel, auquel, duquel… (qui intègrent à et de), mais aussi pour lequel, contre lequel (que l’on décrira comme une locution pronominale : préposition + relatif)
Le pronom relatif a deux rôles :
- c’est un mot subordonnant ; il introduit la relative ;
- il constitue un substitut du GN et assume à ce titre une fonction grammaticale dans la relative ( sujet, attribut, etc.) définie par le verbe de la proposition subordonnée
On distingue deux sortes de propositions relatives :
• les relatives avec antécédent (dites relatives adjectives)
• les relatives sans antécédent (dites relatives substantives)
1. La relative avec antécédent
La relative est dite adjective parce qu’elle fonctionne comme un adjectif – la substitution avec l’adjectif est souvent possible (Le ciel qui devenait rouge… le ciel rougeoyant…) – et elle est le plus souvent en fonction d’épithète de l’antécédent.
1. Si l’antécédent est une expression définie (nom propre, nom commun précédé d’un déterminant défini), la relative peut être :
• déterminative (dite aussi restrictive)
• non déterminative ( ou appositive, explicative)
2.1.1. Distinction entre relative déterminative et relative explicative
a. Soit la phrase : " Les étudiants qui ont travaillé ont été récompensés. "
La proposition relative sert ici à définir, dans l’ensemble des étudiants, un sous-ensemble d’étudiants qui travaillaient ; cet ensemble d’étudiants sera opposé à celui qui n’a pas travaillé. Dans un tel cas, la relative est dite déterminative : elle aide à déterminer l’identité de l’antécédent. Dans le français le plus correct, la relative est alors directement liée à la principale (pas de virgule)
L’air [que les prostituées fredonnent] change tous les jours. PP (l’effacement de la relative aurait pour conséquence de modifier le sens de la phrase, et notamment de l’antécédent dont la nature polysémique ne serait plus restreinte (l’air change tous les jours))
La fonction d’une relative épithète, quand elle détermine son antécédent, est donc double :
• elle définit l’extension logique de son antécédent, i.e. elle indique à quelle classe référentielle peut s’appliquer l’antécédent
• elle contribue à l’identification par le destinataire de l’énoncé du référent désigné par l’antécédent.
a. Soit la phrase : " Les étudiants, qui ont travaillé, ont été récompensés. "
Le référent de l’antécédent est déjà défini ( par le contexte ou la situation) et la relative ne contribue pas à son identification. Ici, par exemple, ce peut être tous les étudiants dont je viens de parler, ou tous ceux de mon cours, en totalité. Dans un pareil cas, la relative est explicative ( ou non déterminative) : elle apporte une explication accessoire.
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, [qui claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert]. S (la relative ne sert pas à l’identification des fuseaux que Sylvie agite ; elle apporte un complément d’information sur l’effet produit par ces fuseaux lorsque Sylvie les agite.)
2. Spécificité de la relative explicative :
• La relative explicative apportant une information en surnombre, elle se situe à un autre niveau d’énonciation, et peut de ce fait, être effacée sans porter atteinte à la complétude de la phrase, ou à l’identification de l’antécédent. Elle peut donc être détachée, au moyen de virgules ou de tirets. On marque une pause à l’oral.
• Puisqu’elle constitue un fait d énonciation distinct, la relative explicative admet l’addition d’un adverbe de phrase, ou d’une incise
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, qui ainsi/ justement/ claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert.
• de la même façon, elle seule peut être remplacée par une proposition indépendante coordonnée par " et " :
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, et ceux-ci claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert.
• seule la relative explicative admet le remplacement de " qui " par le relatif composé " lequel "
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, lesquels claquaient avec un doux bruit sur le carreau vert.
• enfin, seule la relative explicative peut générer une valeur implicite de caractère circonstanciel ( cause, but, concession, hypothèse, implication)
Sylvie agitait les fuseaux de sa dentelle, si bien qu’ils claquaient avec un doux bruit sur le carreaux vert. (consécutive)
2. Spécificité des relatives déterminatives :
Sont régulièrement déterminatives
• celles dont l’antécédent est un pronom indéfini ou interrogatif
Je cherche quelqu’un qui pourrait m’aider / qui croyez-vous qui pourrait m’aider ?
Je n’ai jamais pu trouver quelqu’un qui sût m’aimer. S
• celles dont l’antécédent est actualisé par l’adjectif indéfini " tout "
Tout étudiant qui ne se sera pas présenté à l’examen final devra repasser à la session de septembre.
Puis elle était rentrée faire le compte de toutes les ouvertures qu'il allait falloir condamner pour rendre le logement habitable... GM
Je n'eus aucune joie de ce baiser dont bien d'autres obtenaient la faveur, car dans ce pays patriarcal où l'on salue tout homme qui passe, un baiser n'est autre chose qu'une politesse entre bonnes gens. FF(A)
• celles dont l’antécédent est accompagné d’une expression de l’exception ( le plus souvent l’adj. seul), d’un superlatif relatif, d’un numéral ordinal ( c’est le seul, le meilleur, le dernier que j’ai rencontré)
C'était un froid dimanche de novembre, le premier jour d'automne qui fît songer à l'hiver. GM
J’écrivis les lettres les plus belles que sans doute elle eût jamais reçues. S
1. Si l’antécédent est une expression non définie (nom commun précédé d’un déterminant indéfini),
On ne peut plus répartir les relatives suivant leur capacité à faciliter l’identification du référent, le propre de telles expressions étant d’avoir un référent qui n’est pas identifiable (pour le récepteur au moins.)
Cependant, certaines relatives apparaissent
• essentielles (on ne pourrait pas les supprimer, sans produire un énoncé non pertinent, souvent tautologique)
ex : Nerval a écrit un livre [qui s’appelle les Filles du feu].
Il y a des possédés que tient la hantise de la rue. PP 66
• d’autres accidentelles :
Une personne de très illustre naissance, qui possédait ce domaine, avait eu l’idée d’inviter quelques familles. S
Au-dessus de nous, en effet, dans un réduit où s'entassaient les pièces d'artifice noircies du dernier Quatorze Juillet, un pas inconnu, assuré, allait et venait, ébranlant le plafond, (…) GM
Elle eut même, dès qu'elle parla de son fils, un air supérieur et mystérieux qui nous intrigua. GM
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